Près de la patinoire, quatre chantiers seront lancés en janvier et mars. La ZAC Saint-Serge tient déjà ses promesses : accompagner et afficher le dynamisme économique de la ville.
Les trois délibérations sont quasiment passées inaperçues le 8 juillet en séance de conseil communautaire. Elles marquent pourtant une nouvelle étape décisive dans la mutation en cours de la grande zone d’activité Saint-Serge (70 ha), délimitée au nord par le centre commercial du même nom, au sud par le campus universitaire, à l’Ouest par la Maine et à l’est par le Marché d’intérêt national (11 ha), conforté à cet endroit sur le long terme.
La concertation engagée dans ce dossier le 8 octobre 2018 a confirmé à la fois le périmètre et les objectifs de cet aménagement urbain qui sera « le pendant du Cours Saint-Laud », résume Michel Ballarini, directeur général d’Alter Public, la société publique à qui revient la concession de ce site sur une durée de 15 ans.
Si le quartier d’affaires situé près de la gare SNCF, où les dernières opérations sont en cours de lancement, concentre des activités liées à la finance et aux assurances avec une dose non négligeable de logements, ce nouveau morceau de ville, tout aussi proche de l’hypercentre, vise plus largement à constituer « une vitrine active et attrayante pour le cœur de l’agglomération angevine, en bord de rivière, avec le déploiement progressif d’un site économique respectueux de l’environnement », a expliqué Daniel Dimicoli, vice-président d’Angers Loire Métropole, lors de cette séance.
La requalification de ce secteur encore hétérogène, débarrassé progressivement de ses friches industrielles, s’organise en deux temps, sur deux zones d’aménagement concerté (ZAC) distinctes.
Le Quai Saint-Serge, première pierre à l’édifice
La première, baptisée Quai Saint-Serge (15 ha), est intégrée au programme Cœur de Maine dont l’autre volet vient de transformer le bas du centre-ville, entre la place Molière et le pont de la Basse-Chaîne. Elle va à son tour être inaugurée, le 14 septembre prochain, avec l’ouverture de la patinoire Angers IceParc et du parc attenant (5 ha), conçu pour satisfaire les promeneurs et les skateboarders autant que pour absorber les eaux pluviales et les crues de la Maine.
Ces aménagements publics, auxquels s’ajouteront à terme deux salles à vocation culturelle (dont le nouveau Chabada), ont convaincu les investisseurs privés d’accompagner ce mouvement.
Après le Groupe Giboire qui s’apprête à déposer le permis de construire du projet fou « Métamorphose », lauréat du concours Imagine Angers, trois autres grands acteurs de la construction ont déjà réservé leur îlot : Angers Loire Habitat, Bouygues Immobilier et Eiffage Immobilier.
614 logements étudiants
Le bailleur social et les deux promoteurs vont construire au total 614 logements étudiants, pour répondre à la pénurie constatée sur ce marché, et 6 200 m2 de bureaux supplémentaires.
« C’est un quartier en pleine effervescence. Ça démarre encore plus vite qu’on l’espérait. C’est bien la confirmation qu’Angers a changé de catégorie », analyse Michel Ballarini qui s’est félicité, dans le même contexte, du retour du dispositif Pinel sur le territoire, destiné aux investisseurs locatifs.
Les implantations suivantes seront localisées près du bâtiment Enedis, qui pourrait être reconstruit sur place, avant de s’étendre rapidement à l’autre ZAC, baptisée Saint-Serge Faubourg Actif.
Sur ce dernier espace, deux fois plus vaste (30 ha), les projets seront lancés cette fois à l’initiative des différents propriétaires, en concertation avec la collectivité qui jouera un rôle de facilitateur, en mixant progressivement bâtiments anciens et nouvelles constructions. Toujours avec le même objectif : diversifier, densifier et moderniser les activités présentes sur ce pôle « nouvelle génération », le long d’une voie des berges elle aussi amenée à changer d’allure.
Anthony PASCO