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19 décembre 2018Angers. Projet Anne-Franck : une architecture pour mixer les publics
Lundi 3 décembre, le projet intergénérationnel Anne-Franck a été inauguré dans le quartier Madeleine-Saint-Léonard. Il abrite un Ehpad, un centre maternel et une microcrèche.
Christelle Lardieux-Coiffard, directrice du centre maternel, présente la cuisine collective des jeunes parents. | OUEST-FRANCE
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Un lieu pour trois structures
Depuis six mois, l’Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) Les Noisetiers (90 lits) et le centre maternel L’îlot familles (20 studios), ont investi leurs nouveaux murs, rue Anne-Franck, à Angers.Fin août, la microcrèche Les Lucioles (10 places) les a rejoints. Lundi 3 décembre, les trois entités aux missions bien distinctes ont inauguré les lieux mutualisés. Le site est géré par la Mutualité française Anjou-Mayenne.
À proximité de l’accueil se trouve un salon de coiffure, une salle d’activité et une grande terrasse. « Le rez-de-chaussée est une petite place du village où tous les publics se rencontrent, rapporte Claire Séché, adjointe de direction pour l’Ehpad. L’architecture créée des espaces pour mixer les publics. »
L’établissement est situé 14, rue Anne-Franck, à Angers. | OUEST-FRANCE
Une maison de retraite connectée
Lumière diffuse, ouverture progressive des volets, bracelet de téléassistance… Ici la maison de retraite est à la pointe de la nouvelle technologie. Avec, par exemple, un lit muni de capteurs et d’un tapis connecté qui détectent la présence ou non de la personne dans son lit. « C’est très utile pour les personnes qui chutent beaucoup » , reprend l’adjointe de direction.D’autres capteurs dispersés dans la chambre sont là pour détecter les mouvements du résident. Les données altimétriques recueillies sont ensuite envoyées sur un logiciel. Le personnel les reçoit en temps réel sur un smartphone professionnel. « Cela permet d’adapter la prise en charge, complète Eddy Chevale, directeur de l’Ehpad. C’est très rassurant pour les résidents et pour leurs familles. C’est aussi une aide pour le personnel, sans le remplacer. »
Chaque chambre dispose également d’un téléviseur. En plus des chaînes, l’écran affiche les menus, les animations du jour. Ils proposent des jeux (quiz, sudoku,…), livres audits et une messagerie qui permet de recevoir des SMS et photos de ses proches. Demain, ce même écran ira encore plus loin. « Il suffira de rajouter une caméra pour pouvoir faire une télé consultation avec un médecin du CHU. »
Le professionnel de nuit de l’Ehpad reçoit par exemple une alerte si un résident quitte sa chambre. | OUEST-FRANCE
Centre maternel
Mandaté par l’aide sociale à l’enfance, le centre maternel accompagne à la parentalité à partir du deuxième trimestre de la grossesse jusqu’aux trois ans de l’enfant. En tout, 35 familles peuvent être soutenues. « Soit les parents demandent eux-mêmes de l’aide soit il y a une ordonnance d’un juge, explique Christelle Lardeux-Coiffard, directrice. Ce sont des familles en grosse difficulté. Elles n’ont pas eu de modèles parentaux, de repères familiaux, ont un passé d’errance. »Les familles sont accueillies soit dans « un hébergement individuel avec la possibilité de faire intervenir en permanence un professionnel (éducateurs, conseiller en économie sociale et familiale,…) ou en unité collective pour inscrire des apprentissages de la vie de famille. »
Un espace dédié aux jeux et aux jouets, une nursery et une grande cuisine tout équipée servent de support aux apprentissages. Elles sont épaulées par une maîtresse de maison. On apprend, par exemple, à préparer un déjeuner, prendre la température de son bébé, ou tenir un budget.