Les 90 chambres des Noisetiers sont équipées de capteurs qui détectent les mouvements des résidents. Ici, un système qui va allumer automatiquement la lumière si la luminosité diminue ou si la personne âgée se lève la nuit. Là, un dispositif qui va prévenir le personnel sur smartphone en cas de chute. « Le sentiment de sécurité est accru pour les résidents », assure Claire Séché, directrice-adjointe. Plusieurs innovations technologiques équipent ainsi les chambres de cet établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) inauguré en 2018 rue Anne-Frank, dans le quartier de la Madeleine à Angers.
L’hébergement aux Noisetiers revient à 2 600 € par mois, repas compris. Un tarif plutôt raisonnable comparé à ce qui se pratique ailleurs. « On est un établissement privé non lucratif. La Mutualité française fait partie de l’économie sociale et solidaire. On n’a pas d’actionnaire à servir », précise Dominique Majou, directeur général du groupe Vyv 3 Pays de la Loire, adhérent de la Mutualité française. Il existe une liste d’attente pour accéder aux Noisetiers, qui reçoit également un public souffrant de troubles cognitifs légers à modérés. L’âge moyen d’entrée est de 92 ans. La durée moyenne du séjour est de trois ans.
Manque d’aides-soignants
Le nouveau président de la Mutualité française élu en octobre dernier, Eric Chénut, a visité cet établissement pilote pour le groupe, mercredi 10 novembre, guidé par Jawad Hajjam, directeur du développement et spécialiste en nouvelles technologies. Certaines innovations sont testées ici avant d’être adaptées pour assurer du maintien à domicile. Le site accueille également un centre maternel et une micro-crèche, chaque entité disposant de son entrée indépendante. Les trois lieux ne communiquent pas pour les bénéficiaires mais seulement pour le personnel qui partage notamment salles de réunion et vestiaires.
Vyv 3 dispose de 33 Ehpad en Pays de la Loire, dont huit à Angers et en périphérie. Celui des Noisetiers emploie une quarantaine de personnes. « Mais six postes d’aides-soignants sont à pourvoir », indique Eddy Cheval, le directeur des Noisetiers. Dans les Pays de la Loire, le groupe Vyv 3 compte 4 300 salariés.
« Il nous manque aujourd’hui 300 personnes, dont 150 aides-soignants, une quarantaine d’infirmiers », confie Dominique Majou. Plusieurs facteurs peuvent expliquer les difficultés de recrutement des aides-soignants : la problématique de la revalorisation des salaires, les horaires décalés, le travail du week-end, le fait d’être confronté à la fin de vie… « Il a pu aussi y avoir un effet repoussoir avec le Covid. L’image des Ehpad n’est pas sortie grandie de la crise sanitaire » .