Dans l’image de synthèse de la Pyramide du Lac-de-Maine qui avait été présentée en juillet dernier par la Ville, les ardoises de ce bâtiment conique et iconique, œuvre de Philippe Mornet dans les années 70, étaient remplacées par une couverture en zinc blanc, sans toucher à la volumétrie de l’ouvrage.
Cette audace proposée par les architectes angevins Lionel et Laurent Vié, retenus pour concevoir et conduire le chantier de rénovation, avait produit son petit effet. Mais elle n’était pas totalement du goût de l’architecte des bâtiments de France qui craignait que cet aspect contraste trop avec le paysage environnant.
Une couverture couleur jaune sable irisé
L’un et l’autre se sont donc retrouvés pour plancher sur une nouvelle version, sans changer de matériau. Ils se sont mis d’accord sur une teinte nettement moins classique, le feuille-morte, ou « jaune sable irisé », qui rappelle les couleurs et l’ambiance automnales.
« Ce coloris va mieux s’harmoniser aussi avec les parties en bois de la Pyramide, notamment les brise-soleil et l’extension en terrasse », reconnaît Lionel Vié qui a déjà livré la Maison de quartier (2018) et l’accueil de loisirs des Cabanes du Lac (2020).
Les nouveaux visuels n’ont manifestement pas choqué la centaine d’habitants auxquels ils ont été présentés en avant-première, mercredi soir, lors de la réunion de quartier animée par le maire d’Angers, Jean-Marc Verchère, et ses adjoints, Sophie Lebeaupin et Charles Diers.
Le calendrier de l’opération a été actualisé : le chantier devrait démarrer au printemps 2024 pour se terminer fin 2025 ou début 2026.
Les travaux estimés à près de trois millions d’euros visent, rappelons-le, à réduire de moitié les consommations d’énergie grâce à l’installation d’une pompe à chaleur air-eau, d’une VMC double flux et de 40 m2 de panneaux photovoltaïques, tout en mettant en œuvre des matériaux biosourcés, comme la laine de bois, ou issus du réemploi.
La structure sera désossée et « recarrossé » mais aussi reconfigurée sur ses quatre niveaux pour offrir des salles de réunion et de formation plus fonctionnelles, un bar-restaurant au pied du lac, un guichet d’accueil et d’information ou encore un local pour la location de vélos.
Le dépôt du permis de construire est suspendu aux conclusions de l’étude d’impact écologique auquel est soumis plus largement le programme de reconquête de ce parc de 200 ha, selon un schéma directeur acté en octobre 2021.
Angers Loire Métropole, à qui la gestion du site a été confiée à la demande de la Chambre régionale des comptes, va engager 12 millions d’euros supplémentaires pour rendre cet espace encore plus naturel, améliorer ses accès et ses cheminements.