Depuis cet été, Janine, 90 ans, et son mari portent une montre à cadran rouge, sans aiguilles. « Quand on appuie dessus, cela ouvre la porte ; quand vous tombez, cela alerte le personnel », précise l'alerte nonagénaire.
Il y a quatre mois, son Ehpad, celui des Noisetiers, a déménagé de quelques mètres à Angers, depuis la rue Desmazières jusqu'à la rue Anne-Frank. Et dans le nouvel établissement, qui mise sur l'innovation pour promouvoir l'autonomie du grand âge, les 90 chambres sont connectées.
Des capteurs placés suivent les déplacements du résident et signalent ses éventuelles chutes. Des boutons uniques « nuit » commandent en même temps la fermeture des volets et la mise en lumière des appliques. Un cheminement lumineux peut alors guider la personne âgée. Au matin, un autre bouton « petit-déjeuner » reconfigure les lieux en mode jour.
Janine n'a pas peur de piloter sa chambre. Mais il lui arrive de regretter l'établissement d'avant, pourtant moins confortable. « Ces grands couloirs qui sont vides, ça manque un petit peu de chaleur humaine ».