Une nouvelle maison de quartier pour les Hauts-de-Saint-Aubin
26 novembre 2021
EN IMAGES. Stade Raymond-Kopa d’Angers : la tribune Saint-Léonard donne déjà le vertige
7 décembre 2021

Beaucouzé. Avec deux ans de retard, la première pierre de la gendarmerie est posée


Le maire de Beaucouzé a posé la première pierre de la future brigade de gendarmerie, à proximité des Hauts-du-Couzé et de la ZAC du Pin. Une nouvelle étape est franchie dans ce serpent de mer lancé il y a déjà six ans. Mise en service prévue en 2023.

Le +


AB ingénierie réalise la conception des fluides et des systèmes courants faibles permettant la sécurisation du site en partenariat avec le studio d'architecture Bruno Huet, Even Structures, Urbatterra et Techniques et Chantiers.
Mise en place d'un puit canadien pour assurer le confort des futurs occupants de la gendarmerie.

Une première pierre, c’est symbolique, mais c’est important. En saisissant sa truelle, jeudi 25 novembre, le maire de Beaucouzé Yves Colliot pouvait se dire que ça y est, cette fois on est enfin dans la dernière ligne droite. Car six années se sont écoulées depuis la délibération du conseil municipal actant le principe de la construction d’une gendarmerie.
C’est un dossier pas banal, car la construction d’un tel bâtiment ne fait pas partie des prérogatives d’une municipalité, mais de celles de l’État. Sollicitée par la gendarmerie, la commune a choisi de porter le projet, après quelques discussions au sein de l’équipe. « On avait la capacité financière de le faire », justifie Yves Colliot. De fait, sur les 7,5 millions d’euros que coûte le futur édifice, l’essentiel est autofinancé. Beaucouzé sera donc propriétaire, et l’État lui versera un loyer annuel de 250 000 €. « Dans 25 ans on aura le retour sur investissement, table le maire, ce sont des locaux qui nous appartiennent, c’est un patrimoine que l’on se constitue. » Apparemment une bonne opération, mais un peu moins bonne qu’espéré.


Surcoût de 20 %
Au départ, le projet avait été chiffré à six millions d’euros, et puis les coûts ont grimpé de 20 %, au fil des exigences de la Direction de la gendarmerie. C’était le contexte de la période post-attentats : il fallait renforcer la sécurité sur les équipements des forces de l’ordre. C’est ainsi qu’un simple mur est devenu un mur d’enceinte renforcé et surélevé et que les matériaux de la façade devaient être plus résistants.
Le cahier des charges a aussi évolué pour les vingt logements qui accueilleront les familles des gendarmes. « Chaque fois que l’architecte proposait quelque chose il fallait que cela remonte à Paris », se souvient le maire, à l’époque adjoint à la culture. La gendarmerie fixe ses normes, les chambres ont une superficie minimale, les cuisines américaines sont proscrites. « À un moment donné quand on a vu que ça allait jusque sur des points marginaux comme les aménagements d’espaces de détente on a dit stop. » C’était il y a un an. L’équipe municipale espérait que la construction débute avant 2020, le projet aura finalement été retardé de deux ans. « S’il n’y avait pas eu tout cela, on serait en train de l’inaugurer en ce moment », glisse le chef de l’équipe municipale.
Puits canadien

La livraison de ce bâtiment de 440 mètres carrés est prévue pour mai ou juin 2023. La caserne, imaginée par l’architecte angevin Bruno Huet (SABH), sera dotée d’un puits canadien. Il s’agit d’un procédé géothermique qui permet de réguler la température par un système de ventilation "naturelle" , et donc de se passer de climatisation. Une équipe de vingt gendarmes, actuellement dans les locaux de la compagnie départementale de gendarmerie, rue du Nid-de-Pie dans le quartier Belle-Beille à Angers, prendra place dans ce bâtiment.
La brigade rayonnera sur une zone de 28 000 habitants à l’ouest d’Angers. « Avoir une brigade sur notre commune, c’est mécaniquement plus de présence physique, il y aura plus de circulations de voitures gendarmerie, c’est un signe rassurant pour la population », se dit Yves Colliot. « On pourra dire « brigade de Beaucouzé » et non plus « brigade d’Angers Ouest. » »
Beaucouzé. Avec deux ans de retard, la première pierre de la gendarmerie est posée
ARTICLE - COURRIER DE L'OUEST – 25 novembre 2021
Lire l'article