Actuellement, l’Ehpad Les Cordelières est un établissement médico-social public autonome doté de 142 lits : 120 en hébergement permanent, 10 en unité spécialisée (UPAD, CANTOU) et 12 en hébergement temporaire, le tout dans 3 bâtiments distincts. Mais la surface restreinte des logements, le peu d’accessibilité aux salles de bain et les locaux vieillissants ont amené la direction à s’orienter vers des objectifs de réhabilitation afin d’améliorer les conditions de vie des résidents et les conditions de travail des professionnels tout en respectant le milieu environnant.
La surface des logements sera augmentée de 40 à 50 %
Après les travaux, l’Ehpad Les Cordelières sera doté sur 3 niveaux de 162 logements : 116 en hébergement permanent, 15 en UPAD (CANTOU), 12 en hébergement temporaire et 19 logements étudiants. « Ce concept novateur revêt une dimension intergénérationnelle importante pour l’avenir », explique Jean-Paul Pavillon.
La surface des logements sera augmentée de 40 à 50 %, incluant des salles de bain avec douche et accessibles aux personnes à mobilité réduite. « Chaque étage sera doté d’une salle de restauration », explique le directeur François Pavis, « facilitant ainsi les déplacements des résidents aux heures de repas ».
La domotique viendra améliorer la sécurité et le confort au sein de la structure avec des boutons d’éclairage variés, des détecteurs de lever et des dispositifs audio permettant une connexion rapide avec les professionnels, notamment la nuit.
Le rez-de-chaussée conservera l’âme du bâtiment ancien et offrira des locaux de services adaptés aux résidents des différentes unités, un centre d’activités et d’échanges et une plateforme logistique. « Nous allons signer une convention avec France Alzheimer pour développer l’action de Ville aidante », confie le maire.
Les résidents seront déplacés au fur et à mesure de l’avancée des bâtiments d’hébergements. Les travaux commenceront au 2e semestre 2022 pour s’achever fin 2026.
Le projet en quelques chiffres
20 millions d’euros ont été engagés dans les travaux et les études et près d’1 million d’euros dans les équipements. Le maire Jean-Paul Pavillon exprime une satisfaction : « l’État nous accompagne par deux subventions (1 500 000 € du CNSA et 1 290 000 € du Ségur de l’investissement) », et une déception : « il est regrettable que le Département ait fait le choix de ne pas participer au projet d’investissement alors qu’il a retrouvé une certaine autonomie financière ».
L’aboutissement d’une réflexion lancée en 2014
La résidence pour personnes âgées des Ponts-de-Cé est implantée sur le site de l’ancien couvent des religieuses Cordelières, fondé au XVIIe siècle et dont elle a pris le nom en 1972. Après 40 ans, même s’il a bien vieilli, l’établissement nécessitait une réhabilitation.
En 2014, le projet est lancé et un long travail de réflexion commence sous la tutelle de l’ARS (Agence régionale de santé), du Département, des Bâtiments de France…
Démolir ou réhabiliter ?
Fallait-il démolir entièrement l’édifice pour le déplacer (un terrain était envisagé derrière la salle Athlétis) ou en conserver l’architecture en réaménageant les espaces intérieurs ? « La démolition aurait été certes moins coûteuse », explique le maire Jean-Paul Pavillon, « mais l’implantation en cœur de ville apporte un supplément d’âme à notre établissement. C’est un lieu de vie privilégié pour les résidents qui peuvent profiter d’un cadre exceptionnel en bord de Loire, des structures culturelles, du marché le vendredi, de la guinguette en été… Nous avons volontairement opté pour la réhabilitation du bâtiment des Cordelières et nous travaillons en parallèle sur un aménagement du secteur public environnant ». En 2019, c’est la proposition des architectes Pelleau et Associés, installés à la Roche-sur-Yon, qui a été choisie parmi plusieurs autres, après concertation avec les résidents et les professionnels. « Le respect du milieu environnant, architectural et naturel, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, a contraint la réflexion préalable », explique François Pavis, directeur de l’établissement. « L’architecte des Bâtiments de France a porté une modification à la proposition originale en ajoutant du bois sur la structure de la façade nord afin de l’harmoniser totalement avec l’avenue de la Boère-Salée et l’esprit architectural du quartier de l’Île. Nous avons également souhaité valoriser le développement durable par l’installation d’un système de chauffage géothermique ».